Meknassi totalement paralysée, retour au calme à Ben Guerdane

Les mouvements de protestation pour la revendication du droit au développement et une répartition juste de la richesse ont connu ses derniers jours une escalade dans certaines villes tunisiennes se transformant en affrontements violents avec les forces de sécurités.

 Ahmed Ghabri, un activiste de la société civile dans la ville de Meknassi a indiqué à Akherkhabaronline que Meknassi et Menzel Bouzayene, deux villes dans le gouvernorat de Sidi Bouzid au centre du pays, ont connu dans la nuit de mercredi à jeudi de violents affrontements entre manifestants revendicant le droit au développement de la région et les forces de sécurité. Ils ont bloqué les routes en mettant en feu aux pneus pour empêcher les forces de l’ordre d’avancer lesquelles ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène.

 La réaction des forces de sécurité a été jugée violente par les habitants, estimant que le mouvement de protestation était pacifique.

 Ghabri a précisé que le calme est revenu à la normale dans la ville qui s’apprête à entrer en grève jeudi avec meeting prévu devant le siège de l’union locale du travail suivi d’une marche vers le siège du gouvernorat pour exprimer les demandes des manifestants.

 Par ailleurs, le correspondant de Akherkhabaronline à Sidi Bouzid a rapporté que la circulation dans la ville de Meknassi est totalement paralysée jeudi ainsi que dans les services administratifs et les magasins de commerce au milieu d’un important dispositif de sécurité dans la principale avenue de la ville au lendemain d’affrontements violents avec les forces de sécurité.

 En revanche, dans la ville de Ben Guerdane, au sud du pays, le calme est revenu jeudi à la ville après une journée d’affrontements également, en attendant l’examen des revendications des manifestants, apprend-on de source sur place.

 Ben Guerdane, qui lance par moment des mouvements de protestation depuis près de deux mois, a connu mercredi une journée d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre qui exigent que le gouvernement honorent ses promesses. Ils ont fermé les sièges de la municipalité et de la délégation avant de jeter des pierres sur les forces de sécurités qui ont répliqué à coup de gaz lacrymogène